La foi discrète et forte du général de Gaulle
http://www.la-croix.com/La-foi-discrete-et-forte-du-general-de-Gaulle/article/2401321/4076relations franco-américaines.
http://leweb2zero.tv/video/karl_044ce7c9a66e4bd#comment-182680https://www.dailymotion.com/EnquestionGrave crise internationale dans la péninsule coréenne, attaque du Nord, réplique du Sud
http://fr.euronews.net/2010/11/23/la-coree-du-nord-tire-sur-une-ile-sud-coreenne-tuant-1-soldat/http://fr.euronews.net/2010/11/24/l-attaque-nord-coreenne-liee-a-la-sucession-de-kim-jong-il/Le Gabon, un pays bien.
http://leweb2zero.tv/video/hajduk12_934cdd0c99761b9Pour célébrer ce 11 Novembre:
Publié le 23 janvier 2008,
LE POILU VOUS SALUE BIEN
Il voulait qu’on le laisse en paix: il avait connu de trop près la guerre. Louis de Cazenave n’aimait pas les honneurs. Il refusait de se rendre aux cérémonies du 11 novembre. Il avait prévenu: les « obsèques de portée nationale » qu’avait promises Chirac aux dernier poilu, il les refusait par avance,si par hasard ça tombait sur lui. Ca n’est pas tombé sur lui, il est mort Dimanche dernier, à l’âge de 110 ans, et du coup le dernier vivant de la Grande Boucherie de 14-18, c’est Lazare Ponticelli. Un sans-papier italien qu’Hortefeux aurait été fier d’expulser à l’époque!
Pour saluer la mémoire de Cazenave, Sarkozy s’est fendu d’un communiqué de service minimum sur les « Combattants français qui ont fait le sacrifice de leur vie durant le conflit », bla-bla-bla. On l’a connu plus lyrique. Pourquoi n’a-t-il pas sorti son grand numéro? Ecrasé sa larme à la télé? tout simplement parceque Louis de Cazenave n’était pas un bon client pour lui. C’était un pacifiste. C’était un anarchiste. C’était un emmerdeur. On devrait faire lire ses répliques dans toutes les écoles.
Sur la guerre: « La guerre? Hay hay hay! Un truc absurde, inutile! A quoi ça sert de massacrer les gens? Rien ne peut le justifier, rien!
Sur le patriotisme: « Un moyen de vous faire gober n’importe quoi! »
Sur les honneurs: « La gloire,l’héroïsme? De la fumisterie! »( « le Monde », 22/1).
Sur la Légion d’honneur, il disait à son fils: « tu peut te la mettre quelque part ». Après l’avoir longtemps refusée( » je ne vois pas pourquoi j’aurais une médaille, alors que mes camarades qui sont restés là-bas n’ont même pas eu droit à une croix de bois »), il avait fini, sous la pression des anciens combattants, par accepter. A l’âge de 98 ans…
Après la Der des Ders, ce mauvais client s’était abonné à un journal libertaire, « La patrie humaine »,tout un programme. Il était devenu cheminot. Il avait fait grêve en 1936. Il s’était marié, avait eu trois enfants. Anti-pétainiste, il avait été jeté en prison un mois sous Vichy. Les chemins de fer l’avaient révoqué en 1941. Après guerre, il avait refusé d’y retourner. Il était resté chez lui, à la retraite. Soixante-sept ans de retraite! Voilà un gars qui refusait de travailler plus pour gagner plus. Dans sa petite maison, il vivait chichement. Sa petite fille(« Le Progrès », 11/11/07): « Il jardinait, fumait sa pipe, les oiseaux se posaient sur son épaule, il nourissait les hérissons. »
Louis de Cazenave avait participé à la terrible boucherie du chemin des Dames. Fallait pas lui la faire. Lui parler, par exemple, de « politique de civilisation ». Il aurait été capable de vous répliquer qu’un pays lancé à fond dans la course aux armements, un pays qui se vante d’être le quatrième exportateur mondial d’engins de mort, un pays dont le ministère de la Défense vient de commander six sous-marins nucléaires d’attaques, n’est pas vraiment un pays civilisé. Et il serait reparti nourrir ses hérissons.
Jean-Luc Porquet
5.000 abris anti-atomiques...
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