Besoin d'argent ? Les Britanniques puisent dans la tirelire de leurs enfants
par Agence France Presse | le 25/12/09
"Près d'un quart des parents (22%) ont reconnu avoir puisé dans les économies de leurs enfants en 2009 pour payer des factures, faire face à une dépense imprévue, financer des vacances ou les fêtes de Noël, selon une étude publiée vendredi au Royaume-Uni.
44% des parents ont prélevé entre 200 et 500 livres (222 à 556 euros) dans l'épargne de leurs enfants, selon cette étude réalisée auprès de 3.000 adultes en décembre par l'institut OnePoll pour la compagnie d'assurance Engage mutual.
Pour quatre parents ayant prélevé dans la tirelire de leur enfant sur dix, il s'agissait d'honorer des factures tandis que pour 20% l'objectif était de payer des réparations imprévues de leur véhicule, a indiqué l'assureur, qui vend également des produits d'épargne.
Environ 14% ont utilisé l'argent pour financer des vacances en famille, 12% en avaient besoin pour couvrir le coût de réparations de leur logement et 8% ont affecté ces sommes au financement des fêtes de Noël.
Les deux-tiers des parents ont expliqué n'avoir pas eu d'alternative pour obtenir de l'argent, et 13% ont indiqué n'avoir eu aucun autre moyen de mettre rapidement la main sur les sommes dont ils avaient besoin.
Pour huit parents sur dix, l'argent prélevé est considéré comme un emprunt qui sera remboursé dès qu'ils seront en mesure de le faire. Ce qui n'a pas empêché à 30% des parents de ressentir de la culpabilité à devoir emprunter auprès de leurs enfants.
Quelque 27% se sont dits tristes que leur situation financière soit critique au point de n'avoir que ce dernier recours.
"Cette étude met en évidence le fait que la majorité des parents qui ont emprunté de l'argent auprès de leurs enfants l'ont fait simplement parce qu'ils se trouvaient dans une situation désespérée", a souligné Karl Elliott, directeur chez Engage mutual.
"Près de six adultes sur dix ont reconnu que leur situation financière avait empiré de manière importante au cours des 18 derniers mois", a-t-il ajouté."
LONDRES (AFP) - © 2009 AFP
http://www.levraidebat.com/ La BCE prépare les bases juridiques de la rupture d'un pays avec l'euro !
L'événement est passé totalement inaperçu dans la presse française, et pourtant ce n'est pas rien. Le 19 janvier, la Banque centrale européenne (BCE) a publié, pour la première fois, une note d'analyse juridique sur les conséquences d'une rupture d'un Etat membre avec la monnaie unique.
Comme l'indique la BCE dans l'introduction de son document*, "les développements récents ont, peut-être, accru le risque de sécession, et l'urgence de le considérer comme un scénario possible".
*http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/7012297/ECB-prepares-legal-ground-for-euro-rupture-as-Greek-crisis-escalates.html
En effet, si nous en sommes là aujourd'hui, c'est bien parce que plusieurs pays de la zone euro vont très mal. Il s'agit de la Grèce bien sûr, confrontée à un déficit supérieur à 12% du PIB et une dette en explosion (déjà 117% du PIB), mais aussi du Portugal, récemment "mis sous surveillance" par les agences de notation internationales, de l'Irlande, de l'Espagne et même de l'Italie.
Ces pays sont l'illustration que l'euro n'a pas réussi, contrairement à ce qu'affirment les médias français, à protéger nos pays de la crise. Bien au contraire : c'est au sein de la zone euro que la récession est la plus forte du monde, c'est ici que les pays sont entrés en récession les premiers, et c'est ici que depuis 15 ans la croissance économique est la plus molle.
Les pays cités précédemment concentrent toutes les difficultés de la zone euro, en les amplifiant. Privés de leur arme monétaire face à la crise, et ne pouvant compter sur une BCE tenue d'agir selon une "moyenne européenne", ils se retrouvent presque totalement démunis, contraints d'observer sans réagir l'explosion du chômage, de leur dette et l'effondrement de leur économie.
C'est pour cette raison, parce que la crise a révélé les failles structurelles de la monnaie unique, que l'édifice européiste apparaît tel qu'il est en réalité : totalement vermoulu.
La note de la banque centrale de Francfort démontre que la dislocation de la zone euro n'est plus seulement virtuelle.
Mais elle montre aussi combien l'idéologie est en Europe plus forte que les faits : ce document est un violent condensé de menaces contre les pays qui seraient tentés de retrouver leur liberté monétaire, qui nous laisse penser que la "solidarité européenne" dont se targuent les idéologues de l'UE fonctionne tant qu'on accepte de rester dans les clous du projet européiste.
Si par malheur un ou plusieurs pays avaient la prétention de s'en écarter, ils devraient subir les foudres d'une superstructure bien décidée à défendre son pré-carré !
Ainsi, alors que rien dans les Traités européens ne le prévoient, la BCE précise que la sortie de la zone euro signifierait l'expulsion immédiate de l'Union européenne...
Elle affirme que "50 ans de construction européenne" ont créé "un nouvel ordre juridique" qui transcende "le concept largement obsolète de souveraineté" et imposent une "limitation permanente du droit des Etats". Oui, vous avez bien lu, la Banque européenne avoue explicitement que le concept de souveraineté, fondement de nos démocraties depuis deux siècles, est "largement obsolète" et que les Etats doivent sans cesse restreindre leur droit (donc leur liberté, au détriment bien évidemment de la démocratie et du libre choix des peuples).
Ce contexte posé, la BCE rappelle qu'"aucun Etat ne peut espérer un traitement spécial".
La flexibilité est bonne pour les autres, notamment les salariés, mais sûrement pas pour l'Europe qui restera, on peut lui faire confiance, droite dans ses bottes...
Ce document est donc intéressant à deux points de vue : il prouve d'abord que l'euro est bien menacé (ce qui représente bien un "risque", comme on l'entend partout en France, mais d'abord pour les eurocrates qui prospèrent sur ce système...), et il montre le vrai visage de l'Union européenne : une machine de plus en plus ouvertement en rupture avec la démocratie et de plus en plus menaçante avec toutes les tentatives de "dissidence".
Cette note n'a pas été publiée au hasard. Elle vise à faire pression sur la Grèce, et les autres pays tentés par la restauration de leur marges de manoeuvre monétaires.
Il s'agit d'effrayer ces pays en les stigmatisant, et en faisant planer de lourdes menaces sur leur avenir. L'objectif attendu est simple : ces pays devront se soumettre, conserver l'euro, couper à la hâche dans leurs dépenses, quitte à sacrifier l'emploi et le social.
La Grèce prévoit 22% de chômage cette année. Si on lui appliquait les méthodes de calcul américaines, ce taux avoisinnerait les 30%...Mais tant qu'elle reste dans l'euro, tout va bien !
* L'article du telegraph mentionné ci-dessus n'existe apparemment plus, or il semblerait que Jean Claude Trichet fasse référence à ce même sujet ici ?
http://www.ecb.int/press/pressconf/2010 … 14.en.html
Question: You said that the break up of the euro area was an absurd hypothesis, but why then did the legal team of the ECB publish a paper dealing exactly with that question?
Trichet: It was not the legal team of the ECB. It was one individual and there was the usual disclaimer – ( The views expressed in this paper do not necessarily reflect those of the European Central Bank) that it was his opinion and not that of anyone else. I totally disagree ( with some analysis of the paper).